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Capitale de la chanson traditionnelle

Chantal Chartrand Beaucoup de personnes étaient réunies lors de l'Inauguration du Parc de l'Harmonie le 29 septembre 2019.

Saint-Côme a été nommé "Capitale Québécoise de la Chanson Traditionnelle" le vendredi 16 mai 2008 lors du Bal du Mai.

C’est l’organisme Lanaudière : Mémoire et Racines qui remettait les honneurs au cours de cette soirée qui se déroulait à Saint-Charles-Borromée. Cette reconnaissance se veut ainsi très symbolique et démontre l’intérêt des autres villes et villages de la région pour Saint-Côme.

Le 28 septembre 2008, une œuvre du forgeron Yves Gamache a été dévoilée et installée devant le Presbytère afin de commémorer Saint-Côme en tant que Capitale Québécoise de la Chanson Traditionnelle. Des musiciens et chanteurs traditionnels étaient de la partie afin d’agrémenter cet après-midi.

Par la suite, le Conseil municipal de Saint-Côme a adopté le 10 novembre 2014 le règlement 541-2014 identifiant la pratique du chant traditionnel comme élément important et significatif de son patrimoine. Saint-Côme est la première municipalité au Québec à avoir procédé à une telle identification en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Voici un extrait du règlement qui martèle le fait que la pratique de la chanson traditionnelle est fortement ancrée dans notre culture : 

« Un grand nombre de groupes de musique traditionnelle ont émergé de la Municipalité de Saint-Côme. […] Aujourd’hui, on dénombre 25 groupes de musique issus de Saint-Côme, dont 13 sont formés uniquement ou en grande majorité de chanteurs et de musiciens de Saint-Côme, et 12 comptent au moins un chanteur de Saint-Côme dans leurs rangs. On compte aussi plus de 30 chanteurs et chanteuses faisant ou ayant fait partie de groupes de musique traditionnelle. Le répertoire chanté de ces groupes provient en grande partie de Saint-Côme, et plus précisément des familles des chanteurs. »

Nous n’avons qu’à penser aux Baillargeon, Beaudry, Bordeleau, Gagné, Laforest, Larochelle, Lepage, Marion, Thériault et bien sûr la liste n’est pas exhaustive.

Billet de blogue

Source intarissable de musiciens

En effet, du plus loin que je me souvienne, la musique traditionnelle a toujours pris une grande place à Saint-Côme. Dans l’autobus menant à la Polyvalente des Chutes à Rawdon, je me rappelle que nous écoutions presque toujours du folklore et là, je ne veux pas dire seulement dans mes oreilles…. Nous avions toujours des amateurs de folklore qui prenaient grand soin de remettre leur « cassette » préférée au chauffeur d’autobus. Un groupe qui était très populaire était évidemment Hommage aux Aînés et c’était mon favori. Je me rappelle que nous écoutions également La Bottine Souriante, Les Charbonniers de l’enfer et La Vesse du Loup. Il est quand même pertinent de mentionner que certaines journées étaient, disons, plus noires ; le folklore laissait sa place à un chanteur qui n’était pas apprécié de tous : l’unique Marilyn Manson… Lors de ces journées plutôt sombres, je me fredonnais à moi-même des airs de folklore en espérant que le vent musical tournerait très bientôt. Heureusement, la musique traditionnelle occupait une place privilégiée dans l’univers musical de mes compagnons d’autobus.

Ce n’est pas d’hier que le folklore est présent sur les trajets menant aux écoles ! Mon père me racontait qu’eux aussi écoutaient des « rigodons » en descendant vers Joliette. Tout porte à croire qu’il n’y a donc pas seulement la musique qui soit traditionnelle à Saint-Côme…

Apprentissage des instruments traditionnels

Les grands musiciens issus de Saint-Côme ont cette particularité de nous laisser croire que de jouer d’un instrument de musique est facile et accessible à tous… Accessible à tous : peut-être ! Facile : ça c’est discutable ! 

Le premier mot qui me vient à l’esprit quand j’entends « Musique traditionnelle » est probablement « Violon ». Et quand je pense au violon, je ne peux m’empêcher d’avoir en tête quelques anecdotes savoureuses.

La première implique une personne de mon entourage… par souci d’anonymat, le prénom a été changé ! Pour les besoins de la cause, nous l’appellerons « Adrien ». Lui aussi trouvait que l’apprentissage du violon semblait aisé. Il a donc décidé d’en louer un pour une fin de semaine. CA-TA-STROPHE !!! Selon ses dires, plus il s’acharnait sur ce pauvre violon, plus les occupants de la maison voulaient fuir devant une telle épreuve auditive ! Il semblerait que même les animaux domestiques étaient assis devant la porte, prêts à s’échapper dès qu’une brèche serait envisagée. Ce fut la première et la dernière expérience au violon pour notre ami Adrien, au plus grand soulagement de tous ! Disons que ses talents à l’harmonica ont été plus concluants…

La seconde anecdote met en vedette un violon et nul autre que M. Martin Bordeleau, maire de Saint-Côme ! Il y a une bonne décennie, ce chanteur de renom (il a fait partie du groupe Hommage aux Ainés pendant plusieurs années et détient une voix magnifique) a décidé de se mettre à l’apprentissage du violon. Sa conjointe et lui-même venaient tout juste d’emménager dans leur nouvelle maison et attendaient la venue désirée de leur premier enfant. Ayant grandi dans une famille renommée pour ses talents musicaux et vocaux, il avait sans doute des prédispositions à devenir un excellent « violoneux ». Il s’est avéré que le niveau de difficulté était plus élevé qu’escompté ! Mais malgré tout, il persévérait ! Assis sur le perron de sa nouvelle maison, il se pratiquait inlassablement tandis que les oreilles environnantes devaient probablement être un peu mises à l’épreuve. N’est-ce pas que cet instrument a le pouvoir de nous émouvoir mais également celui de nous faire grincer des dents ? Toujours est-il que Martin a pratiqué pendant le temps d’un hiver et d’un été, quelle persévérance tout de même ! Et voici le point culminant de cette anecdote. Par un beau soir d’été, un comparse de longue date et un très grand violoneux est venu veiller chez la famille Bordeleau. Nul autre que M. Michel Bordeleau, la définition même de talent !!! Rappelons que Michel a fait partie de La Bottine Souriante pendant 15 ans. Il est maintenant un précieux membre des groupes Hommage aux Aînés et Les Charbonniers de l’enfer. Sa grande polyvalence et ses talents incontestés en podorythmie font de lui un atout majeur.

Revenons à cette belle soirée d’été ; chants et violon étaient au rendez-vous. Il faut toutefois mentionner que les fenêtres de la maison étaient grandes ouvertes afin de permettre à cette harmonie musicale d’agrémenter également les oreilles de ses voisins ! Le lendemain, le voisin de Martin l’a aperçu et lui a signifié à quel point il trouvait qu’il s’était amélioré dans l’apprentissage du violon… Ce dernier s’est contenté de le remercier en omettant de dire que si c’était aussi harmonieux c’était parce que c’était Michel qui jouait… c’est du Bordeleau !!!

Si vous croisez M. le Maire, n’hésitez pas à lui demander comment vont ses progrès au violon. Qui sait, peut-être qu’un jour nous aurons le plaisir de l’entendre nous jouer un « reel ».

Les bienfaits de la musique

Le philosophe allemand Emmanuel Kant a un jour mentionné : « La musique est la langue des émotions ». Êtes-vous d’accord ? Moi oui ! N’est-ce pas que l’écoute de mélodies apaisantes a le pouvoir d’abaisser notre niveau de stress ? Nos émotions peuvent ainsi être impactées par la musique que nous écoutons. Il nous est sûrement tous arrivé de privilégier un certain style musical selon notre humeur… La musique a donc de grands pouvoirs. Elle peut améliorer notre bien-être, nous apaiser ou nous émouvoir. Il est également fondamental de mentionner qu’elle peut générer une gamme d’émotions plus sombres. À chacun de déterminer le style qui lui plaît. Nous sommes toutefois privilégiés d’avoir accès à un éventail musical très vaste qui répond à merveille à nos goûts du moment ! En ce qui me concerne, la musique traditionnelle fait partie de mes favorites et j’en écoute tout au long de l’année. N’est-ce pas qu’elle a cette capacité à nous faire sourire et à nous rendre incontestablement plus heureux ?

Par Isabelle Venne